BDSM partie 3
Cette relation est souvent encadrée par un contrat écrit qui dicte clairement les règles organisationnelles de la dynamique, souvent prévues par la personne dominante, au gré de ses désirs et de ses fantasmes. Contrairement à la pensée populaire, la personne dominante n'a pas tous les pouvoirs, loin de là. On pourrait même affirmer que la personne soumise en a beaucoup plus, au bout du compte. La personne dominante a toutefois à sa charge presque toutes les responsabilités de la relation.
Imaginez un jeu de cartes. Les cartes représentent tous les gestes et jeux qui existent dans le BDSM. La personne soumise va l'examinateur attentivement et elle va choisir quelles cartes elle décide de mettre dans les mains de la personne dominante, quelles cartes elle souhaite garder plus tard quand elle se sentira prête (« soft limit ») et quelles cartes elle va jeter à la poubelle pour ne jamais les utiliser (« hard limit »). Elle fixe le cadre de jeu, l'univers des possibles et pour cette raison, c'est elle qui détient le pouvoir réel. La personne dominante va décider quand jouer une ou plusieurs cartes qu'elle a en main, lesquelles elle souhaite jouer à un moment donné, dans quel ordre. Elle peut aussi décider de mettre fin au jeu, même si la limite de tolérance de la personne soumise n'est pas encore atteinte. En tout temps,
La relation D/s peut être permanente dans une dynamique stable et exclusive (ou presque), ou temporaire avec une implication moins grande des deux protagonistes. Dans le deuxième cas, nous les nommons « playpartner », des partenaires de jeu, qui vont se rejoindre pour jouer ensemble de temps en temps, sans relation D/s suivit, même s'ils en assument les rôles au moment du jeu.
La ligne entre le BDSM et l'abus peut être mince. Le BDSM vise le plaisir, l'épanouissement, l'actualisation et le bonheur des membres de la relation. Quand une souffrance morale non souhaitée s'installe, quand la tristesse, la colère et la violence font leur apparition, le BDSM n'est plus. On parle alors d'abus ou de violence conjugale. De plus, comme plusieurs pratiques dans le BDSM peuvent être dangereux pour la santé, et même pour la vie des personnes (les jeux d'asphyxie pour n'en nommer qu'un exemple, qui causent malheureusement des morts chaque année), il est très important de suivre une formation disponible en donjon et de s'assurer de maîtriser son art avant de les tendre sur une personne soumise. Souvenez-vous : sain, sécuritaire et consensuel.
Bien que le fétichisme ne fasse pas partie de l'acronyme du BDSM, il est quand même très présent dans la communauté. Un fétiche est un élément non sexuel, qui provoque une excitation sexuelle chez une personne. Des communautés entières s'organisent autour de fétiches, tels que le cuir et le latex pour ne nommer qu'un exemple très populaire, ou encore les chaussures.