Extrait #8 

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C’est maintenant le temps d’aller au deuxième étage pour la visite guidée. Durant tout le temps de la tournée, je m'imagine baiser un peu partout, avec ce beau Monsieur X. Et du même coup tout ça me terrorise. Depuis plus de trente ans que je ne me suis pas dévêtus devant un autre homme. J'ai cinquante ans, le temps a fait son œuvre. J’ai tellement, mais tellement peur de décevoir cet homme.

 

Revenue au bar, je me penche vers l’oreille de mon mari, de cette manière je peux hypocritement regarder Monsieur X sans qu'il s'en aperçoive. Je lui dis que je trouvais l'homme à côté de lui très charmant et que si j'avais à choisir ce soir, ça serait lui que j'aimerais pour la première fois.

 

Il me répond :

 

— Pourquoi pas ce soir ? Je peux lui demander tout de suite ? 

Je rétorque :

— Non, non pas ce soir.

 

Voilà ce qui est sorti de ma bouche. Pourtant dans ma tête, c'était un OUI. J’en avais vraiment envie.

 

L’horloge indique déjà vingt-trois heures. Je vois ma chance peu à peu s'envoler. Nous avons presque fini notre dernier verre et nous avons une heure de route à faire. Mon chéri me demande une dernière fois :

 

— Tu es certaine de ton choix ?

 Je lui réponds ;

— Non et oui.

 

Je suis mêlée. Mon corps et ma tête ne sont plus en accord. Mon corps frétille d'envie et ma tête me rabâche sans cesse que c’est mal. Je réussis tout de même à lui lâcher un petit :

 

— Oui.

 

 

Il le saisit au bond, se retourne et murmure quelque chose à l'oreille de Monsieur X. celui-ci me regarde avec un large sourire. Il hoche la tête pour signifier un oui. Je veux entrer en dessous du plancher. Je ne sais pas où me placer. J’ai les jambes comme de la guenille et j’ai des frissonnements dans tout le corps. Nous nous présentons mutuellement, il se nomme Alexandre. Nous commençons à jaser et à peine quelques minutes plus tard, nous décidons de monter à l’étage. Déjà, je tremble comme une feuille, j'ai le vertige.

 

 

Nous voilà tous les trois, à remonter l'escalier du deuxième étage qui nous amène vers notre future et nouvelle vie.

 

— Ouf ! … Qu’il s'en passe des choses dans notre tête pendant que nous la montons cet escalier.

 

Je n’avais aucune idée qu’à partir de cet instant, mon existence allait changer à ce point. Dernière marche, nous voilà au deuxième. J’ai encore les jambes molles, mon cœur bat la chamade et mes idées se bousculent dans ma tête. Ma voix de Moldus s'interroge à savoir si nous faisons la bonne chose.

 

Après avoir passé dans un couloir sombre, Alexandre me demande s’il y a un coin que je préfère aller. Je lui propose de nous conduire vers une place tranquille. Alors nous nous enfonçons plus loin dans la pièce. Un lit se trouve au fond à gauche et également un Glory Hole à droite. Une espèce de cubicule assortie de quelques trous situés à la hauteur de la taille pour que les hommes y introduisent leur membre. Certains hommes ont un véritable plaisir à ne pas savoir qui leur fait une fellation. Cela laisse place à beaucoup d’imagination. C’est la première fois que nous en voyons un concrètement. Je dépose mon petit sac à main sur une table basse devant le lit. L’endroit me semble parfait. Je me dis qu'avec un peu de chance, personne ne nous verra !

 

— C'est ce que je croyais… !

 

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