Extrait # 13 

  

Nous sommes détendus et euphoriques. C’est la Saint-Valentin, nous avons l’esprit festif et très amoureux. Nous écoutons de la musique et comme à l’habitude je chante et je fausse. Je plains tellement les pauvres oreilles de mon chéri !

 

 

Arrivés à L'Orage, nous stationnons la voiture directement devant la porte comme la dernière fois. Nous entrons dès l'ouverture, tant qu'à sortir aussi bien en profiter le plus longtemps possible. Nous passons par le vestiaire avant de faire notre entrée. J’ai déjà les jambes amorphes, mon cœur s'accélère, je ressens la pression montée en moi. Je dois avoir la peau plaquée rouge. J’ai l’impression d’avoir les joues en feu. Je me demande qui a assisté à mon spectacle de baise de la dernière fois. Je suis gênée, la honte s’empare de moi.

 

— Non ! Non ! J’éloigne immédiatement cette voix de Moldus de ma tête.

 

Il n'y a pas un modèle de couple ou de vie mieux qu'un autre. Il y en a plusieurs et l'important c'est de choisir celui qui nous convient, de cette façon nous pouvons nous épanouir pleinement. Tandis que la page du deuxième chapitre de ma vie est blanche, j'ai la chance d'y écrire mon propre modèle.

 

Cette fois-ci, nous nous installons sur des tabourets complètement au bout de la pièce à gauche, dos aux toilettes. De cette façon, je suis certaine de voir tout le monde faire leur entrer. Les verres de contact que j'ai achetés pour l'occasion sont parfaits, j’arrive à voir de loin les beaux messieurs faire leurs apparitions.

 

Les gens sont presque tous arrivés pour la soirée d’information de Mlle X. Nous sommes un bon nombre. Nous nous assoyons en ovale et Mlle X au centre de nous avec son modèle. Il est allongé nu sur une table à massage. Elle s'agenouille par-dessus lui, malheureusement un peu dos à nous. Elle nous fait la démonstration d'une fellation. J’entends les sons de sa bouche plus que j'y vois la scène. Ce sujet m’intéresse. Le temps passe rapidement. Elle semble savoir y faire, et j’y apprends un ou deux trucs. La séance d’information est maintenant terminée. Je demande à Jo un autre verre de vin pendant que de nouvelles personnes font leurs arrivées.

 

Ma montre indique vingt-deux heures quarante-cinq minutes et l’endroit est déjà bondé. Mon chéri me laisse seule pour aller à la salle de bain. Je me sens regardée comme une proie. Deux, trois gars me regardent et me sourient. Je n'ose pas les observer, j'ai peur qu'il le prenne pour une avance. Un gars s'approche de moi discrètement. J’ai envie de lui parler toutefois, j'en suis incapable. Je ne sais pas quoi lui dire et je me sens ridicule. Soudainement, un bel homme de couleur noir fait une entrée remarquée. Il est grand, vêtu soigneusement et il dégage quelque chose de classe.

 

— Wow ! Qu'il est élégant.

 

 

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