Communication non-violente (cnv)
Nos vies de couple quotidienne, regorge de conflits en tous genres. Les occasions d’être en désaccord, de pester, de s’offusquer ou de se quereller ne manque pas. Nous savons que le désaccord est une éventualité dans les relations. Qu’elle est profondément humaine et pas nécessairement destructrice. Au contraire, si la communication est réalisée dans le respect et avec tout son cœur, elle sera bénéfique pour les deux parties ! Alors, autant le faire correctement et avec les bons outils, la vie en sera d’autant plus agréable.
La CNV est un outil de déconditionnement
La Communication Non Violente est selon moi le meilleur outil pour désamorcer les conflits et freiner la spirale de la violence verbale. Il est possible d’exprimer une insatisfaction sans pour autant s’en prendre à l’autre. Vouloir vraiment comprendre ce que l’autre ressent, quelle est sa réalité et quels sont ses besoins, est une clé pour une communication sereine dans le respect de chacun.
Elle permet de démêler les jugements des observations, les pensées des émotions, les accusations des besoins et les exigences des demandes. Ces quatre étapes visent à séparer les pensées du reste de notre vécu personnel. Cette langue est appelée : langue girafe, elle est donc intérieure, et permet de regarder ce qui a en nous et en l'autre. C’est souvent difficile d’assumer en permanence la responsabilité de nos comportements, émotions et besoins, mais c’est une grande décision pour notre épanouissement personnel et relationnel.
Voici les 4 étapes de la Communication
Non-Violente :
OSBD
O= Observation
S = Sentiment
B = Besoin
D = Demande
Observation
Je formule à mon partenaire mon observation sur l’événement en question, sans juger et je ne généralise pas.
Sentiment
J’exprime ce que je ressens, je partage mes émotions à mon partenaire.
Besoin
J’exprime mes besoins à mon partenaire. Les besoins sont à la base de la CNV, car « les jugements portés sur autrui sont des expressions détournées de nos propres besoins inassouvis. Les identifier, c’est s’inscrire dans une action réparatrice. »
Demande
J’exprime ma demande à mon partenaire. N’attendons pas que les autres devinent nos besoins, exprimons-les.
Ensuite s’en suivent les négociations. N’oubliez pas, ce n’est pas ou mes besoins, ou celui de mon partenaire, mais bien, et. Vous devez tenir compte des deux partenaires et chercher à concilier vos besoins et ceux des autres, dans une solution gagnant-gagnant. Chacun doit faire son bout de chemin.
Idéalement soyez à l’écoute de vos émotions avant de vous mettre en communication avec un individu. Ressentez vos propres sentiments et faites le ménage. Placez-les dans leurs tiroirs respectifs et connectez-vous à notre cœur, c’est-à-dire, laisser tomber votre défensive. Vous devez ressentir des émotions de bienveillances. De cette façon, vous serez prêts à écouter votre partenaire sans ressentiment, sans jugement et avec compassion.
Vouloir vraiment comprendre ce que l’autre ressent, quelle est sa réalité et quels sont ses besoins, est une clé pour une communication sereine dans le respect de chacun. C’est aussi une opportunité d’en apprendre plus sur notre partenaire et de construire une relation complice, authentique et dans la bienveillance. Le but de cette façon de faire, est de concilier les besoins des uns et des autres, dans une perspective gagnant-gagnant où les émotions des uns et des autres sont reconnues et les besoins satisfaits.
Je vous invite à l’essayer, vous n’y perdrez pas. Toutefois il est essentiel d’être connecté à son cœur lorsqu’une personne nous livre ses ressentis, ses peurs et son mal-être.
"Ayez le courage de poser des questions et d’exprimer ce que vous voulez vraiment. Communiquez le plus clairement possible avec les autres afin d’éviter les malentendus, la tristesse et les drames. Avec ce seul accord, vous pouvez transformer votre vie."
— Don Miguel Ruiz (Les accords toltèques)
Pour aller plus loin, regardez sur YouTube : la communication CNV de Marshall Rosenberg, créateur du processus de la CNV.
Aussi je vous recommande fortement son livre : Les mots sont des fenêtres ou des murs.